J’ai utilisé 4 films. C’était mon premier festival en argentique, j’ai joué de prudence sur 2 points :
- La quantité des films. Je ne voulais pas être à cours pendant le festival. J’ai emporté tout ce qui pouvait être utilisé entre 800 et 3200 ISO dans les films en m’a possession, c’est-à-dire 10 films.
- Lors de la prise de vue, je n’ai pas réalisé de photos en argentique quand je pensais que les conditions d’éclairage étaient trop compliquées (trop faible ou trop changeante).
Volontairement, je n’ai ni réduit le bruit, ni retouché les couleurs. De mon point de vue, si l’on fait de la photo argentique, c’est pour le caché de son rendu, ses défauts, ses particularités et son originalité.
Films Noir et blanc ou couleur.
J’ai alterné les films noir et blanc et couleur. Sur un film noir et blanc, on peut modifier les ISO d’origine pour « pousser » (augmenter les ISO) et ou « retenir » (réduire les ISO) sur l’ensemble du film. C’est un réel avantage sur le film couleur qui ne supporte pas ce procédé. Les films noir et blanc sont commercialisés avec des ISO natifs plus élevés (jusqu’à 3200 ISO). Les films couleurs, au-dessus de 800 ISO, ont disparu. Mais souvent beaucoup d’ISO, c’est synonyme de beaucoup de bruit sur le négatif.
Pour la photo de concert et la mise en lumière de la scène, j’ai une préférence pour la couleur.
Film Ilford N&B Delta 400, poussé à 1600
J’apprécie le grain que produit ce film et ce, malgré que le film ait été poussé à 1600 ISO.
Je trouve le grain particulièrement esthétique du plan rapproché au plan moyen.
Par contre, le grain élève, combiné au noir et blanc ne donne pas un résultat esthétique pour les plans d’ensemble de la scène ou de la salle avec son éclairage.
Film kodak couleur Portra 800
Je trouve le grain assez marqué. Il est plus agréable sur les éclairages bleus. Sur certaines photos le grain ressemble à du bruit numérique faisant ressortir des points rouges et bleus sur les surfaces noires.
Le rendu des couleurs est équilibré et agréable. J’aime le halo produit par certains éclairages que l’on ne retrouve pas sur les photos numériques.
Malgré le rendu du grain, le résultat sur les plans d’ensemble de la scène et de son éclairage donne un bon résultat.
Film Ilford N&B Delta 3200
Je préfère le résultat de la Delta 400 à 1600 ISO. Globalement le grain est agréable, mais je trouve qu’il y a une différence de netteté en faveur de la Delta 400.
Film Cinestill couleur T X-Pro 800
Ce film est un film tungstène avec une température de couleur optimale vers les 3200 K (couleurs chaudes). Avec ce film, les éclairages bleus ont tendance à virer sur le vert et faire du turquoise.
Pour les lumières chaudes la couleur est fidèle (c’est normal, il est prévu pour ça😊).
J’aime son grain qui, contrairement à la Portra 800, ne ressemble pas à du bruit numérique. On retrouve une esthétique du N&B, car le grain reste dans les tons de la couleur représentée. Il semble aussi plus fin que sur la Portra 800.
C’est pour moi un vrai coup de cœur. Le rouge est acidulé, les éclairages forment un halo très esthétique la lumière bleus produit un rendu « sous-marin » monochrome. On s’écarte du rendu numérique et ce c’est ce que je recherchais.
Pour conclure
L’idéale est d’avoir un appareil chargé en N&B et le second en couleur afin de choisir, en fonction de chaque situation le film adéquat.
En ajoutant mon appareil numérique, je manquais de place et je n’ai pas opté pour cette solution.
Je pense que je retenterai prochainement la Cinestill couleur T X-Pro 800.
Pour aller plus loin
Vous pouvez retrouvez l’ensemble de mes photos argentiques des Trans Musicales 2023 ici.
Le premier article, sur le matériel argentique utilisé au Trans Musicales est ici.
Le développement et le scanne a été réalisé par l’Atelier Argentique de Nantes.