Ma demande d’accréditation aux 45ème Trans Musicales de Rennes ayant été acceptée, je me suis lancé un défi : réaliser des photos argentiques sur une partie du festival.
Pourquoi ?
Cela faisait déjà 10 ans que j’avais abandonné la photo argentique pour le numérique quand j’ai commencé les photos de concert. Et 2024 sera ma dixième année de photos de concert.
Donc l’envie de savoir si « je suis capable de… », de se mettre dans la peau d’un photographe, 25 ans en arrière et simplement d’expérimenter, de penser différemment.
Ce que cela implique
Normalement en festival j’ai 2 boitiers numériques.
Par sécurité : ce serait dommage d’avoir son appareil photo qui lâche pendant le festival et ne pas pouvoir prendre de photos. C’est arrivé à une amie l’an dernier au Festival du Pont du Rock et elle était contente de pouvoir compter sur son second boitier.
Par confort : cela permet d’avoir le 24-70 sur un boitier et le 70-200 sur un second et ne pas devoir constamment changer d’objectif.
Je vais remplacer l’un de mes boitiers numériques par un boitier argentique, un Canon EOS-3 âgé de 25 ans.
Si j’ai un problème sur l’un de mes 2 boitiers je serais donc soit en argentique soit en numérique pour le reste de la soirée.
Je risque de devoir jongler entre les boitiers et les objectifs en fonction de ce que je compte faire comme photos.
Devoir photographier en ISO invariant, cela semble bête mais quand on est habitué à travailler en manuel en numérique on ne se prive pas d’ajuster précisément les 3 paramètres du triangle d’exposition : vitesse, ouverture et ISO. Avec un film argentique (poussé ou non) les ISO sont fixe pour les 36 vues du film. Je pense même que je passerai de manuel à priorité vitesse en argentique, pour m’assurer un minimum de résultat. J’ai aussi activé le décalage de sécurité dans les fonctions de l’appareil, pour que la vitesse soit ajustée, en dernier recours, dans le mode priorité vitesse.
Mon matériel argentique
Le boitier sera donc un Canon EOS-3. Même si son autofocus est performant, et d’après mon expérience en concert avec le Canon EOS 5D Mk4, il sera utilisé avec le choix du collimateur en manuel. D’autant plus qu’avec le choix du collimateur en automatique, l’EOS-3 n’indique pas celui qu’il a choisi.
Il est pleinement compatible avec mes objectifs EF donc de ce côté pas de soucis.
Pour les films couleurs, j’ai prévu un Kodak Portra 800 et un CineStill 800 Tungsten. Ces 2 films couleurs ne seront pas poussés.
Pour les films noirs et blancs, j’ai prévu : 2 Ilford Delta 3200, un Ilford Delta 400, un Ilford HP5 plus 400, 2 Ilford PAN 400, un Berger Pancro 400 et un Agfa APX400. Je ne sais pas encore si je pousserai les Delta 3200 à 6400 ISO. Les films 400 seront poussé, en fonction du besoin, à 800 et 1600 ISO.
En conclusion
A moins de 10 jours du début du festival, j’ai un mélange d’inquiétude et d’excitation à réaliser ce défi. Les conclusions seront certainement en janvier, après le développement des films. Pour le côté expérimental, les différents types de films m’offrent une palette de tests importante qui me permettrons de choisir mes films si je souhaite réitérer cette expérience.